Nourrir la créativité de ses proches

Lorsque j’étais plus jeune, j’ai très tôt eu une attirance pour le visuel. Je regardais des documentaires sur des artistes et des peintres à la télévision, et fixais avec de grands yeux ébahis les illustrations de la grande encyclopédie en plusieurs volumes que nous avions à la maison. C’était un passe-temps qui me prenait beaucoup de temps, car je n’ai pas tant le souvenir de m’être ennuyée. Je me rappelle d’un jour de mon enfance où, plongée dans une encyclopédie pour simplement regarder les images, je ne suis descendue de ma chambre qu’en fin d’après-midi. Le temps était passé relativement vite. Je te laisse imaginer ce que je renvoyais alors de moi, aujourd’hui je réalise que je devais sembler être une vraie petite intello.

En 6e, une visite au Louvre avec ma classe

Jusque là, je ne faisais que regarder vaguement les images, je les étudiais avec mon ressenti d’enfant. Les documentaires, j’ai du assimiler quelques informations, mais je ne m’en rappelle pas. Peut-être y a-t-il de choses que je sais maintenant, qui ont en fait été apprises ainsi. C’est pourtant en 6e, lors d’une sortie scolaire au Musée du Louvre que j’ai réalisé comme cela pouvait être encore plus passionnant. Je me rappelle de la scène comme si c’était hier, et je me revois toujours dans cette posture lorsque je retourne au musée parfois. C’était la première fois où une personne me parlait d’Histoire de l’art. Pas d’Histoire comme on en parle à réciter des dates et des faits en face, ce que m’évoquait alors jusque là l’enseignement que je recevais. C’était une vraie histoire, et surtout, elle pouvait être mystérieuse, ingénieuse, controversée, fabuleuse, et tant d’autres adjectifs encore.

Quand j’ai voulu tout lâcher

Après ma licence je suis partie 1 an en école d’arts appliqués. Ce ne fut pas une grande réussite. J’ai mis du temps à mûrir sur ce que je voulais, et surtout sur l’exigence que je me portais vis-à-vis de la création. Entourée de personnes très motivée, dynamique, je ne me reconnais pas tant que cela dans le groupe, et ne me sentais pas tant à ma place. Aujourd’hui, l’activité créatrice ne me prend pas 100% de mon temps, mais elle fait pourtant partie de ma vie, et je ne ressens plus (plus trop souvent) de frustration. Chacun son rythme, n’est-ce pas ?

Quand mes proches ont poussé ma créativité

Petite chose qui paraîtra sans aucun doute futile, mais j’ai reçu tout au long de ma vie beaucoup de petits mots qui m’ont encouragé à aller un peu plus loin dans ma pratique artistique. Même dans l’écriture ou dans la photo, quelques regards qui apprécient ce que je fais m’ont encouragé à continuer. Moi, j’ai toujours beaucoup trop tendance à me juger de façon sévère. Jamais satisfaite, je baisse les bras très facilement, puis soudainement me relance dans une folle activité parce que j’ai accumulé une grosse frustration de n’avoir rien bricolé. Un jour, une de mes sœurs m’offrit une boîte d’aquarelle, une autre me donna une boîte de pastels, et ainsi de suite. La curiosité l’avait emporté sur le jugement que je me portais, et j’ai progressé. L’école a eu l’avantage de me faire réaliser ce que je voulais, et ce que je ne voulais pas, et le choix de mes parents de me soutenir pour une année qui semble parfois vaine d’un point de vue parcours scolaire, a été fait sans regret. Ce sont des gestes qui se sont accumulés, et qui participent à ce que je continue.

J’essaie d’encourager mes proches à ma façon

Aujourd’hui, je tente de renvoyer l’ascenseur. Je ne force personne à avoir une activité dite créative, chacun son truc. Mais lorsque je vois qu’un proche ou qu’une connaissance aime dessiner dans un coin de feuille régulièrement, je le félicite et l’encourage à continuer. Je lui demande aussi de me montrer les résultats, en espérant que cela sera une motivation pour lui. De la même manière, mes amis qui font de la photographie, j’essaie de demander régulièrement s’ils en ont fait de nouvelles récemment. Pour les cadeaux à mes neveux et nièces (très nombreux), je tends également à encourager leur créativité en leur offrant des jeux ludiques et dans le domaine des loisirs créatifs. Tu en trouveras chez Copylux notamment, si tu cherches toi-même des idées.

Ce qu’apporte une activité créative

Être créatif et se sentir créatif, c’est absolument fantastique. La créativité, pour moi, ce n’est pas uniquement faire du dessin ou bien faire de la musique. Ces dernières activités sont des supports. J’aime à croire qu’il s’agit d’avoir un point de vue un peu différent, pas forcément beaucoup ! Lorsque l’on est créatif, on trouve beaucoup plus facilement de la satisfaction dans ce que l’on fait. En cuisine, on essaie une épice. Cela fonctionne ou cela ne fonctionne pas, mais la créativité c’est aussi faire des expériences. Puis lorsque l’on trouve sa touche personnelle pour un plat que tout le monde connaît pourtant, c’est une véritable victoire.

Dans mon travail aussi, j’essaie d’être créative, même pour les choses qui ne le sont a priori pas du tout par essence. Imagine un audit par exemple. Je pourrais me contenter d’une trame utilisée et usée maintes fois pour des documents précédents. Pourtant j’essaie toujours de m’intéresser réellement à l’activité du client lors de mes missions en freelance, et surtout de trouver la petite information, le petit conseil qui pourrait faire la différence. D’une part, j’imagine que le client paie en partie pour cela. D’autres part, c’est une grande source de satisfaction lorsque l’on a le goût du travail bien fait. Cela me permet de casser la monotonie, même dans un domaine parfois rébarbatif.

Et toi, tu crées ?

J’espère que dans ton quotidien, tu trouveras quelques prétextes à être créatif. On sous-estime les gestes créatifs que l’on peut avoir dans sa vie, que cela soit au bureau, à la maison, devant une feuille de dessin, ou devant son ordinateur.

[Les photos ont été prise en 2010 au Musée du Louvre.] [Publi-rédactionnel]


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