Paris, les touristes, et moi


À part

Où que tu sois, d’où qu’ils viennent, tu reconnais le touriste.

Il est différent, même s’il te ressemble. Tu sais que c’est un touriste. Entre une personne qui habite ici avec un appareil photo, et un touriste avec un appareil photo… tu arrives à faire la différence entre les deux.

Cela se sent.

Et à force d’observer les touristes, j’ai pu établir une espèce d’étude du comportement du touriste dans un lieu touristique.

Tout capturer

Malheureusement, avec les prix qui augmentent et le coût de la vie parisienne, la plupart des touristes n’ont pas beaucoup de temps. Comment couvrir tous les monuments de la capitale, comment tout voir, comment tout faire ?

Qu’as-tu fait à Paris ?

Alors moi, ptite mouflette à Paris, je les regarde tous ces gens. Passer avec leur appareils photo. Parce qu’au final, ils ne font que cela… passer ! Surtout depuis qu’ils ont des appareils photos numériques.

Avant ils achetaient leurs pellicules photo et savaient qu’à la 36e photo il faudra s’arrêter. Il faudra faire une pause à l’ombre pour changer sa pellicule. En plus, quand tu prends ta photo trop vite, tu sais qu’elle sera floue.

Maintenant, ils ont tous des appareils photos numériques, et des compacts parfois. Pas plus tard que dimanche, j’ai vu une famille avec deux enfants. Chacun des enfants avait son appareil photo numérique compact, chacun d’une couleur différente. Personnellement, je trouve les appareils photos jetables beaucoup plus rigolo. Mais c’est un autre débat.

Et donc, je les vois, ils marchent, s’arrêtent le temps de lever le bras avec leur appareil photo à la main, clic clic. Ils repartent. Maintenant tu peux avoir le souvenir d’un morceau de Paris en moins de 5 secondes, sans regarder Paris. Si ce n’est pas magnifique ?

Et puis ce geste de lever le bras. Depuis qu’on a des viseurs avec des écrans, le geste est différent. Tu ne regardes plus à travers un trou, tu tends le bras pour essayer de capturer de loin. Tu ne t’approches plus, tu tends un filet. 

Le cliché

Le cliché dans tous les sens du terme.

Ils sont là, sur la place de la pyramide du Louvre. L’un se met debout sur un plot, l’autre le prend en photo. Le premier tend le bras pour le placer au dessus du triangle, l’autre tend le bras pour essayer d’attraper la bonne image.

Pendant ce temps là, tu as aussi les trois pecnos qui ont investi dans l’appareil photo de leur vie juste avant de partir en vacances. Parfois ils ne savent pas trop s’en servir. Mais tant pis. Ils sont en car, ils ont tous des appareils photo de 5 Kg autour du cou et il va falloir marcher à travers un des plus grands musées du monde.

FA-CILE.

Et ils ne verront rien.

Reflet

Au final, ces touristes là, ces touristes du tourisme de masse, ne voient rien pendant que moi je les regarde.


Publié

dans

,

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire