Le dessin comme document de communication

Lorsque j’ai visité récemment le musée Yves Saint Laurent, je me suis faite la réflexion que voir les planches de travail, et les croquis, nous permettait de réaliser que ces dessins avaient plus une valeur de communication qu’artistique. Bien sûr, la patte de l’artiste fait la valeur du dessin, c’est là que l’on voit se définir une personnalité.

Cependant dans le domaine des arts appliqués, le dessin est aussi là pour être transmis et communiqué. C’est une base de travail sur laquelle on se réfère, comme un cahier des charges visuels. Le dessin de mode est en ce sens intéressant puisqu’il est à mi-chemin entre l’esthétique même du dessin, et sa fonction de communication.

Schéma d’une taille de diamant paru dans le Macmillan’s Magazine, dont le célèbre diamant “Star of the South”, source : The British Library
Illustration de mode, source : Taylor University, University Archives & Zondervan Library

On peut alors distinguer le dessin de mode visant à la fabrication des vêtements, et les illustrations de mode, qui sont plutôt inspirationnelles. Puis il y a les dessins qui visent à la publicité. Ils sont alors moins schématique et vont plutôt chercher à évoquer un sentiment au spectateur : la brillance, le luxe, le raffinement… Là on parle plutôt de publicité dans une campagne, mais pour un catalogue, cela sera encore bien différents. Une joaillerie en ligne nous permet de le voir : même si les images sont destinées à une certaine clientèle, elles sont en réalité assez brutes. Il s’agit de se rendre compte sans ambiguïté du rendu du bijou. On cherche à être au plus proche de la réalité, les couleurs peuvent alors sembler plutôt neutres, sans influence d’un coucher de soleil ou d’un dîner romantique pour créer une atmosphère lumineuse spécifique. Même les mises en scène visent plutôt à voir comment rendra le bijou une fois portée, comme un mannequin montrerait la façon dont tombe une robe. Imagine cette frustration si tu te rends compte qu’un élément est plus gros ou plus petit que ce que tu avais imaginé. Or lors de l’achat d’un bijou, c’est bien un moment où on ne souhaite pas se tromper !

À ce sujet, je vous conseille vivement la visite du musée des Arts décoratifs à Paris qui dispose d’une exposition permanente de bijoux.

A la Gerbe d’or. Horlogerie Bijouterie, affiche de Georges Meunier, 1897, source : Bibliothèque nationale de France

 


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