“The Ghost Writer”, de Roman Polanski

Voilà un film attendu.

Un événement à lui tout seul en tant que nouveau film de Roman Polanski. La curiosité du spectateur et de la presse a, en plus, été accentuée par la détention du réalisateur.

Post-production derrière les barreaux. Pourquoi pas !

J’ai adoré ! Allez le voir. ;)

Synopsis

“The Ghost, un ” écrivain – nègre ” à succès est engagé pour terminer les mémoires de l’ancien Premier ministre britannique, Adam Lang. Mais dès le début de cette collaboration, le projet semble périlleux : une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur, ancien bras droit de Lang…”

Allociné.fr

Commentaires

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai trouvé la bande-annonce super.

La bande-annonce nous fait élégamment entrer dans l’ambiance tendue du film sans rien nous révéler.

J’ai adoré la musique du film. Le thème est captivant. Ce n’est pas comme un certain film nommé Avatar qui nous ravissait de sa bande son inexistante.

L’histoire maintenant ?

On est frappé par les parallélisme avec la réalité. Pierce Brosnan est quasiment le sosie de Tony Blair bien qu’il ne lui ressemble pas du tout (au grand désarroi de l’ex Prime Minister). La fiction dirigée par R. Polanski ressemble étrangement à notre réalité mais qui ne se donne pourtant aucune prétention. C’est subtile.

En effet l’ex-premier ministre Adam Lang est accusé d’avoir encouragé des actes de tortures lors d’une guerre au Pakistan, menée en collaboration avec les États-Unis. On aperçoit quelques secondes une représentante des États-Unis ressemblant étrangement à Condoleezza Rice.

The Ghost Writer

Il s’agit au final d’un mimétisme de notre réalité au service de l’intrigue autour du Ghost Writer, en français, le “nègre”.

En littérature, l’emploi du mot « nègre » pour désigner une personne qui écrit pour le compte d’une autre, sans être mentionnée, provient probablement d’une assimilation entre « nègre » et « esclave », attestée par des expressions comme « travailler comme un nègre ». Dans ce cas-là, le mot anglais est ghostwriter. Pour éviter que cette expression française soit mal perçue, l’utilisation des termes écrivain privé ou écrivain sous-traitant seraient alors préférables. Wikipedia.

Ewan McGregor… hmm… (là c’est mon côté fille greluche qui parle).

On suit le personnage du ghost writer (dont on je connais pas le nom, puisque c’est un ghost writer) à travers sa petite enquête. À l’origine le personnage d’Ewan McGregor se pose innocemment des questions autour d’Adam Lang. Il s’agit après-tout de son travail : connaître par coeur l’ex-premier ministre britannique afin d’en écrire l’ “autobiographie”.

Néanmoins le décès de son prédécesseur devient intriguant.

Tout cela se déroule sur une île (oui comme dans Shutter Island) non loin de New-York où Adam Lang, sa femme, et ses proches collaborateurs sont isolés pendant l’écriture de l’autobiographie… jugée par les États-Unis comme danger nationale à cause de son contenu. Pendant ce temps là, l’écrivain mène la pêche aux révélations pointues pour rendre le livre moins pompeux… et découvre malgré lui un poisson beaucoup plus gros que prévu.

C’est plutôt bien ficelé. La personne qui m’a accompagnée à trouver ça trop facile. “Il trouve toujours la bonne page au bon moment, il découvre où sont cachés les documents, ça on s’y attendait trop”.

En ce qui concerne les pages du manuscrit, j’ai trouvé ça plutôt normal. Lorsque j’étudiais des livres lors de mes études de Lettres Modernes, il m’arrivait assez souvent de finir par connaître un livre par coeur. Ce qui est tout de même assez effrayant lorsqu’il s’agit de Pantagruel en ancien français ou de La Bible.

Par contre pour la découverte des documents révélateurs… Bon okay c’était facile. Mais il fallait bien qu’il les trouve sinon il n’y aurait même pas d’histoire.

Quant aux événements attendus… C’est vrai… Mais cela a donné un caractère humoristique à certaines scènes. La salle a rit de manière unanime sur quelques pointes d’humour au milieu du climat tendu du film. Cela m’a donné l’effet d’une bonne blague : simple, subtile, juste drôle.

J’en profite pour partager celle que je viens d’apprendre : Tu as deux poussins, t’en veux qu’un, t’en pousses un !


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