“Shutter Island”, de Martin Scorsese

Voilà un film qui suscite le débat.

Moi qui, ces derniers temps, ai fait une petite pause cinéma, j’ai été très attirée par Shutter Island. La bande-annonce diffusée plusieurs semaines plus tôt dans les salles obscures me paraissait très séduisante. Mais j’ai surtout été convaincue par le nombre affolant de personnes qui sont allé le voir la semaine de la sortie pour dire sur Facebook et Twitter “c’est magnifique”.

J’ai donc kidnappé une camarade de fac puis nous nous sommes donnés rendez-vous avec Leonardo Di Caprio sur une île isolée.

Synopsis

En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l’île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L’une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d’une malade, ou cryptogramme ?

Allociné.fr

Commentaires

L’ambiance se prête facilement à une petite histoire pleine de psychopathes et de complots monstrueux. Nous sommes presque dans le cliché de l’île isolée soumise à une tempête qui empêche toute communication avec l’extérieur. Cela ne gâche pourtant rien.

Le film est fluide malgré quelques moments assez longs qui renforcent d’autant plus la tension.

Nous suivons l’enquête de Teddy Daniels. Cette dernière devient de plus en plus étrange d’autant plus que le personnel de l’institut psychiatrique n’est pas des plus coopératifs. Une seule chose certaine : il y a anguille sous roche. Qui est le patient n°67 ? Que se passe-t-il en haut du phare ? Quelle est la particularité du bloc C ? Pourquoi l’enquête semble-t-elle trop facile ?

Et bien, l’ingénieux scénario joue avec le motif de la révélation. Celle qui dénonce ce que nous n’aurions jamais soupçonner grâce à un montage génial. Du début à la fin, le personnage principal et le spectateur sont entourés de personnage et de décor stressant dans leur banalité. Les révélations sont étonnantes et renversent l’idée qu’on se faisait du film. Ou comme lorsque vous rêvez que vous vous reveillez, mais qu’en réalité vous êtes dans un autre rêve. Un peu comme dans 6e sens de Night Shyamalan mais, pour moi, cela va beaucoup plus loin.

Dès que les lumières de la salle se sont rallumés, tout le monde s’est mis à bavarder. Au moins on est sûr d’une chose, c’est qu’on est censé ne pas être sûr. Oui, c’est un peu complexe comme raisonnement.

Je lève mon chapeau. C’est un bon film !


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