Réseaux sociaux : nos limites entre vie privée et vie connectée

Une semaine après la bataille, je reviens sur mon billet à chaud sur les réseaux sociaux qui dépassent le Web. Maintenant que je me suis calmée et que j’y ai un peu réfléchi quand même, voici mon bilan.

Rencontres IRL organisées, Apéro Twitter et autres rendez-vous

J’adore ce genre de moments. C’est toujours agréable de discuter et d’étendre un sujet de discussion de vive voix avec quelqu’un avec qui on a échangé 3 messages. Des fois cela amène à de bonnes surprises car on se rend compte qu’on rencontre un interlocuteur avec lequel on pourra parler d’un sujet qui nous plaît.

Récemment j’ai été très contente de rencontrer quelqu’un qui s’intéresse presque ou plus que moi aux domaines du design en général. Les échanges sont toujours très enrichissants tout en permettant de passer des moments de rigolades (tu te reconnaitras, ou pas ;p).

J’ai même été organisatrice de ce genre d’événement. En 2006, j’avais organisé une rencontre IRL d’un chan IRC #starwars. Si si, certains lecteurs du blog pourront confirmer.

Quand le monde de l’Internet déborde un peu sur le réel, c’est fantastique. C’est une sorte de concrétisation de relations virtuelles qui deviennent des moments vraiment agréables.

Cercle privé, soirée entre amis et autres rendez-vous

Je pense ne pas être la seule à avoir un “cercle d’amis”. Tu te rends compte que ce sont les gens que tu vois le plus souvent ou le plus régulièrement. Ceux qui prennent de tes nouvelles le plus naturellement, etc.

Parfois vous avez vos habitudes. Il y a la séance de ciné rituelle, ou bien cela peut être le restau mensuel, ou alors le verre du vendredi soir. Enfin c’est super subjectif.

Et des fois, cela fait du bien de se retrouver entre amis quand on cherche un peu d’intimité pour parler tranquillement et rire bêtement. Mais ça, je ne vais l’apprendre à personne.

Comment faire lorsqu’on est hyper-connecté ?

Surrogate

C’est là que le problème commence. Quand tu es une personne très connectée et très à l’affût de son “réseau numérique”, il peut arriver qu’il y ait des croisements. Quelqu’un que tu as rencontré sur Internet entre dans ton cercle d’amis privé, les gens que tu as connu irl finissent par s’inscrire aussi à des réseaux sociaux sur lesquels tu es présent.

Tout se mélange un peu. Mais quelque part je pense que chacun garde en tête sa limite à ne pas dépasser.

Et par exemple, ce qui m’a réellement embêtée la semaine dernière c’est le fait que cette limite que je m’étais fixée, a été rompue. La barrière entre vie-connectée et vie-déconnectée a été cassée sans que je m’en rende compte. À ce moment là, un voyant rouge s’est allumé dans ma tête et il disait “Danger, tu perds ton existence privée”.

Au début je me suis sentie presque agressée, mais au final c’était un énorme quiproquo. [Au passage Fitzcairn_ je t’envoie des bises.]

Un bel et énorme quiproquo.

Le même groupe de personne : d’un côté ceux qui pensent être entre amis dans un cercle privé, de l’autre côté ceux qui sont persuadés qu’ils sont à un apéro IRL de gens d’un réseau social.

Or, on se rend compte que les conventions sociales ne sont pas les mêmes. D’un côté on va te demander ton nom et ta profession, de l’autre côté on va te demander en premier lieu ton pseudo (pour vérifier si on te connaît pas) et éventuellement les sites sur lesquels tu traînes. C’est comme ça que tu te retrouves avec une Uty vexée et des gens de l’autre côté qui l’insulte presque l’air de dire “tu n’avais qu’à pas aller à un apero Twitter si tu ne voulais pas qu’on te demande ce que tu fais sur Internet”. Ou alors “Madame Uty est une princesse”, n’est-ce pas chèr Trollinou. ;)

L’histoire est passée mais elle nous donne une leçon

Dans une communauté de personnes qui utilisent les réseaux sociaux, les amalgames et les mélanges entre vie privée et vie connectée sont très faciles. Néanmoins, si on réfléchit un peu, chacun conserve sa propre limite à ne pas dépasser. Ce n’est pas forcément la même pour tout le monde car on a tous une manière d’aborder la chose.

Une limite subjective essentielle.

C’est grâce à elle qu’on arrive à pouvoir faire la différence entre les réseaux virtuels et les relations qu’on entretient de manière plus privée et intime. C’est grâce à cette limite qu’on évite de sombrer dans des dérives et des effets pervers.


Publié

dans

par

Commentaires

Laisser un commentaire