Réorientation de priorités

Je te le dis “tout de go”, je ne passe pas des moments faciles. Comme beaucoup de gens, surtout en ce moment, et pas forcément pire. Sûrement pas, d’ailleurs. J’ai beau être une personne plutôt endurante et avec une capacité d’absorption de la pression assez forte, j’y réponds souvent de façon assez performante, là, c’est le chaos.

À fleur de peau, c’est peu dire. À croire que je ne suis pas surhumaine, et qu’effectivement, les vacances sont utiles dans la vie. C’est pour cela que j’ai toujours une petite crispation quand j’entends les personnes râler sur le fait que des commerçants ou que des indépendants se rendent indisponibles pour des congés. Certes, nous faisons partie d’une population qui avons un sens aigüe du sacrifice, surtout les petites structures, mais ce n’est pas parce que nous avons eu moins de clients que nous ne sommes pas moins fatigués. Parce que tenir le coup, chercher des solutions, être aux aguets, survivre aux multiples sollicitations de gens qui te demandent “alors t’es toujours pas à la rue ?”, c’est très usant. Dans mon cas, ajoutez cela quelques tracas personnels, et c’est l’implosion. J’en parlais tout à l’heure à un ami (coucou) au téléphone dans une métaphore professionnelle : mon cerveau fait une boucle de redirections autour de mes problèmes, puis il plante. C’est la paralysie.

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Alors que faire ?

Déjà oui, pas d’intertitres.

Vraiment, je pense que ça va. Si je me base sur la liste mentale des choses qui me tracassent, ça va nettement mieux. La seule chose est que je n’ai sans doute plus le mental pour ajouter des éléments à cette liste. La moindre bosse sur la route me fait craquer. Alors vidons cette fichue liste. J’essaie déjà de suivre mon instinct. Faire ce dont j’ai besoin et au moment où j’en ai besoin. Vive la vie de freelance pour cela. Je promène mon chien le matin, je m’accorde de longues matinées un peu oisives pour reprendre le travail l’après-midi et parfois un petit bout le soir. Cela me demande d’être sur des tâches de travail plus de jours dans la semaine, mais c’est ma solution du moment.

Pourquoi ? C’est la solution à ma capacité de concentration courte. Ayant tendance à être énervée un peu chaque jour, ou désespérée, selon la journée, et devant tout de même avancer le bazar… pour l’instant ça marche. Il est probable que mon rythme change à nouveau bientôt. Le feeling.

Autre solution ?

Continuer à faire des choses que j’aime. À défaut de dessiner (capacité de concentration courte, remember ?), je continue à prendre des photos. Ces derniers jours, je suis contente de réussir à trouver de nouveaux éléments à cadrer alors que je déprimais d’une monotonie de paysages il y a quelques temps de cela. Pour ce faire, je change d’horaires, et le fait de me laisser flâner sans écouter un Podcast, sans réfléchir à un dossier de boulot, y est pour beaucoup.

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Une autre ?

Rouler comme une brute. Tout est relatif dans le niveau de brutalité. Je dis ça car selon Strava et son analyse , je risque actuellement le surentraînement, ayant augmenté significativement mon rythme de sorties et surtout le niveau d’effort dépensé durant ces sessions. En résumé, je pédale fort pour ce que j’ai l’habitude. Et je dois dire que cela m’aide tout de même à décompresser. Il vaut sans doute mieux que je m’énerve en poussant sur mes pédales plutôt qu’en disputant des personnes qui ne le méritent pas.

Et puis, n’oublions pas le café. Durant une sortie matinale à pieds, ou en revenant du vélo. C’est ma petite récompense d’avoir pris du temps pour moi concrétisée dans une tasse. C’est rien mais c’est cool.


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