Qu’ont en commun Edgar Degas et Hans Christian Andersen ?

Edgar Degas (1834-1917) et H. C. Andersen (1805-1875) ont quelque chose en commun. C’est la question à 1 000 euro, et elle n’est pas forcément évidente. Pourtant, ces deux personnages éminemment connus le sont aussi pour une statue représentant une danseuse, et une histoire de bières.

Un bronze né d’un conte de fées

Une visite à Copenhague passe quasi systématiquement par un détour près de la forteresse de Kastellet (en forme d’étoile, comme dans Zelda) où se trouve non loin la célèbre statue de La Petite Sirène. Ce personnage imaginé par Hans Christian Andersen dans le conte éponyme a été immortalisé par Edvard Eriksen à la suite d’une commande de Carl Jacobsen, fils du fondateur des brasseries Carlsberg.

Assise sur son rocher, la sirène cache derrière une ombre le visage de la danseuse étoile Ellen Price. Cette dernière ne voulait pas poser nue pour la statue, alors c’est le corps de la femme d’Eriksen, Eline Eriksen, qui servit de modèle. Quand on sait qu’Ellen Price était la maîtresse de Carl Jacobsen, la statue devient une sorte d’emblème à la fois culturelle et amoureux.

Sachez cependant que la tête de la statue n’est pas l’originale, puisque cette dernière a été sciée et volée en 1964. La pauvre a eu bien des aventures, elle a même été dynamitée en 2003 afin d’être arrachée de son socle.

Posée là en 1913, la statue mesure 1,25 mètres de haut et pèse 175 Kg.

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La statue de la Petite Sirène, Copenhague, Mai 2013

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La petite danseuse de quatorze ans

La Ny Carlsberg Glyptotek est un musée de Copenhague fondé par Carl Jacobsen, encore lui ! Ne vous précipitez pas trop vite vers le jardin d’hiver, car si vous montez le premier escalier à votre droite, une des très célèbres Petite Danseuse de quatorze ans d’Edgar Degas vous accueillera.

Admirée aujourd’hui, cette représentation de petit rat d’opéra n’avait pourtant pas eu un franc succès lorsque Degas présenta sa statue de cire lors de la 6e exposition des impressionnistes de 1881 (bd des Capucines, Paris). Trop réaliste, trop vraie, pas assez flatteuse, elle ne plaît pas.

Mais ces bronzes réalisés selon la technique de la cire perdue sont maintenant les vedettes de la Ny Carlsberg Glyptotek, du musée d’Orsay, de la New Gallery of Art (Washington), et du Metropolitan Museum of Art (New York). Au dernier étage de la Glyptotek à Copenhague, on peut d’ailleurs aussi voir d’autres travaux d’Edgar Degas qui étudia les mouvements et les postures des danseuses.

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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013
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Ny Carlsberg Glyptotek, Mai 2013


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