Paris est une fête, quand nous étions pauvres et heureux

J’ai entendu dire, lu quelque part, ou vu à la télévision, que le roman Paris est une fête avait grimpé dans ventes en librairie. Alors je l’ai acquis, et je l’ai lu, sans avoir la moindre idée de quoi cela parlait.

Paris est une fête d’Ernest Hemingway et le récit du célèbre auteur sur ses années parisiennes lorsqu’il était jeune auteur sans doute déjà talentueux, mais sans le succès que nous lui connaissons maintenant. Ernest vit dans un petit appartement d’abord avec son épouse, puis avec son épouse et son bébé, qui grandit. C’est le parcours d’un écrivain et d’une jeune famille qui dispose d’un budget pour jouer aux courses, et s’offre parfois de bons dîners. Ernest Hemingway écrit dans le café de la Closerie des Lilas, il fréquente des intellectuels eux aussi expatriés pour la plupart. C’est ainsi que nous rencontrons F. Scott Fitzerald et Ezra Pound pour ne citer qu’eux.

J’ai aimé la part de réflexion sur l’oeuvre littéraire. Celle qui doit être écrite, celle qui peut être vendue, celle qui doit être vendue. La valeur de l’écrit, ce qui est bon ou pas bon. Les points de vue se croisent, mais Ernest Hemingway persiste même lorsqu’on lui dit que ce qu’il fait n’est pas rentable, car pas vendable immédiatement.

La vie d’Ernest Hemingway répond à la définition de la vie de bohème. Ils sont pauvres, mais heureux. Pauvres au sens où leurs revenus ne leur permettent pas (encore) de mener une vie tout à fait confortable comme beaucoup l’aiment. Mais elle est assez riche pour qu’ils disposent d’un logement et puissent s’offrir quelques plaisirs comme des vacances pour skier et des virées en train pour manger des fritures de goujons.

Notons que Paris est une fête est plus une compilation choisie et ordonnée qu’un roman. Hemingway ne l’avait pas tout à achever, et ce que nous en lisons aujourd’hui est une approche lisible de bons nombres de jets. Mais peu importe, Paris est une fête.

 


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