LeWeb ’13 : Utiliser sans posséder

LeWeb a bien commencé aujourd’hui, et la journée a commencé par une présentation globale de la Sharing Economy par Loïc Le Meur. Pas vraiment de surprise, les grands sont là, ceux dont tout le monde parle et aussi ceux pour lesquels la moitié de la salle lève la main quand on demande qui sont les utilisateurs présents.

La Sharing Economy, ou l’économie du partage dans la langue de Racine, c’est d’offrir en tant que particulier un service à quelqu’un d’autre en échange d’une rémunération contrôlée par une plateforme en ligne. Et en renversant le sujet, c’est le fait d’utiliser quelque chose sans le posséder.

Dit ainsi, il semble qu’il n’y a absolument rien de nouveau puisque la location est un système déjà bien connu pour faire le bonheur des agents immobiliers. C’est d’ailleurs pour cette raison que AirBnb pose le problème de la sous-location. En effet, bien qu’on voit bien la manière de fonctionner de AirBnb, ce mode partage dont les cadres ne sont pas vraiment verbalisés, sont considérés à juste titre comme étant trop proche du modèle de la location (illégale).

Loïc Le Meur et Joe Gebbia,  CEO & co-fondateur de AirBnb, LeWeb '13 London
Loïc Le Meur et Joe Gebbia, CEO & co-fondateur de AirBnb, LeWeb ’13 London

La question est celle de la monétisation du partage. En réalité, la location n’est que de la propriété à court terme, c’est le contrat précaire de la propriété. Quand on loue quelque chose à quelqu’un, on lui cède absolument la responsabilité de ce dernier pour permettre de dire “mon appartement”, pour mon studio de 22 m².

“Access use, not ownership”

Ce sont les mots de Loïc Le Meur. Plutôt que de considérer la service comme une location, une propriété à court terme, on monétise son accès. Et finalement nous nous rapprochons du système qu’on pour les abonnements mobiles, Internet ou câble. J’oserai même dire que cela est à peu de chose près la même chose que ma carte de piscine. J’ai payé un accès à ladite piscine avec tout ce qu’elle comprend : le bassin, les vestiaires, les douches, l’entretien, la présence des maîtres nageurs.

Ouvrir une partie de son appartement pour AirBnb, mettre à disposition son lave-linge pour La Machine du Voisin, est-ce aussi simple qu’une carte de piscine ?

Quelques références :

  • Quarter, J., Mook, L., & Armstrong, A. (2009). Understanding the social economy: A Canadian perspective. University of Toronto Press. (ici)
  • Giemza, R. Airbnb a Zerolution. Giemza Remy. (ici)

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