Les gens heureux lisent et boivent du café, Agnès Martin-Lugand


Voilà un roman attrapé sans lire ni même approcher la quatrième de couverture. Les gens heureux lisent et boivent du café écrit par Agnès Martin-Lugand était pour un roman curatif dans lequel je pourrais éventuellement trouver des astuces et des manières de voir la vie pour me donner un coup de pied au cul bien franc. Pourtant, j’ai peut-être mis rarement autant de temps à lire les difficiles 20 premières pages.

Diane, jeune mère, perd son mari Colin et sa fille Clara lors d’un accident de voiture dont elle était absente. Pendant une année, elle vit recluse chez elle en tentant vainement de s’imprégner des traces de vie de sa famille : le pull de Colin, le shampoing de Clara… Diane fume beaucoup et se nourrit à peine et si Felix – avec qui un café littéraire rue vieille-du-temple qu’elle délaisse maintenant – ne venait pas lui rendre quotidiennement visite, alors elle ferait certainement encore moins choses. Les sentiments simples de Diane, sans théâtralité et d’un crédibilité évidente, ont eu raison de mon âme sensible. Chaque page fut douloureuse à tourner car je ne voulais pas m’identifier à cette femme qui souffrait tant de la perte de son mari et de son enfant.

J’ai pourtant tenu bon, me disant qu’elle allait bien s’en sortir cette Diane ! Pour tenter de reconstruire sa vie, Diane décide de partir vivre en Irlande.

Je ne sais pas encore si nous sommes entre le récit de la reconstruction ou bien une romance un peu usée. J’imagine très bien une histoire de ce type dans un téléfilm. Mais bien que la trame soit prévisible, l’écriture de son auteur comble sans peine ce handicap pour offrir l’histoire simple et d’une personne à qui on s’identifie volontier tant ses réactions sont sincères.

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