Et la photo, t’en es où ?

Ah la la.

À l’annonce du confinement #2, j’étais bien heureuse d’avoir mes cartes SD mastodontes et un petit stock de films argentiques tout frais. 1 Km de rayon pour se promener, ça force à trouver de quoi s’occuper et à regarder un peu autrement. Surtout, j’ai enfin regardé réellement la distance jusque laquelle j’ai le droit de me rendre. Force est de constater que je me suis auto escroquée au printemps. J’ai en fait le droit d’aller plus loin que je ne le pensais, et j’ai la chance de bénéficier d’espaces verts, d’un canal aménagé avec promenade, et même d’un petit parc, à proximité de mon domicile. Pour mon cher chien, il y a le parc, et pour moi, il y a même un jardin botanique (interdit au chien).

Je ne sais pas si je suis dans une phase de résilience forte, ou dans le déni total, mais je me sens relativement bien. Je trouve cela même louche compte tenu de mes tendances habituelles. Du moins, mon corps vous dira sûrement le contraire, lorsque l’on constate les maux qu’il me fait subir ces dernières semaines. En réalité, je pense que je suis, et étais, épuisée. Les annonces de couvre-feu et de confinement ont relâché une forme de tension. Tu sais, celle où tu sais très bien que quelque chose de désagréable va arriver, et tu ne sais jamais quand. Et maintenant, c’est bien là. Je suis aussi juste fatiguée d’avoir le sentiment de courir après tout, à chercher, à solliciter, à parler, à argumenter, à défendre. Cette vie est un combat quotidien, où je pose mon poing sur la table plusieurs fois par jour. Je ne suis pas sûre que l’on tienne bien longtemps comme ça. Cette année 2020 est simplement éreintante et le moindre sas de décompression est devenu une bénédiction. Mon impossibilité de prendre des vacances réelles (ouais c’est la crise économique, remember?) m’a encouragée à me dire que je pourrais profiter du temps chez moi pour me reposer, ou juste me poser. Par chance, mon lieu de travail est aussi à 3 pas de chez moi (vraiment), et je suis dans un bureau totalement isolé, faisant que je reste très à distance de tout être vivant lorsque je m’y rends. Non, j’emmène parfois le chien, quand même.

D’ailleurs, de quoi je voulais te parler déjà ? Ah oui, des photos.

Au printemps, j’ai profité d’être un peu moins occupée pour me relancer dans mes envies de photographies argentiques. Cette appétence a toujours été présente mais je suppose que je n’avais simplement pas pris le temps. J’ai donc ré-acquis deux compacts argentiques depuis, et quelques films. Tu peux voir par ci ou par là des clichés, tantôt ici ou tantôt sur Instagram. Je n’ai pour autant pas abandonné le numérique. D’une part, c’est un de mes outils de travail, d’autre part, c’est quand même intéressant pour shooter en grande quantité. Surtout lorsque je prends beaucoup de photos pour un album de références, documenter, ou simplement car un cadre m’a plu.

Si tu me suis depuis longtemps, tu sais que j’avais aussi une petite collection d’appareils. J’en ai fait don à une personne qui s’en occupe mieux que moi. Et à vrai dire, je suis depuis quelques années dans une idée de m’équiper de façon très choisie. Ainsi, je réfléchis beaucoup (trop ?) avant d’acquérir quoi que ce soit. Et parfois, j’oublie même que je voulais la chose. Pratique.

Fujifilm x-t20 :

Acquis il y a bien deux ans, cet appareil photo hybride a depuis longtemps remplacé mon reflex (un Canon 60D). J’avais, avant qu’il ne m’abandonne, un compact expert Fujfifilm que j’aimais vraiment. Ce que j’aime, ce sont les molettes de réglages accessibles, et même si l’on peut aller plus loin dans les menus de l’appareil, l’essentiel est tout de même à portée de doigts. Cela donne un look un peu vintage joli au tout, ce qui n’est pas pour me déplaire. Surtout, Fujifilm a bien joué en numérique en misant sur son héritage argentique. Les simulations de films sont absolument géniaux, vraiment convaincant, et très très intéressant. Je shoote en raw pour plus de souplesse, pouvant ainsi sélectionner le film aussi dans Lightroom. Certains shootent directement en jpeg car ils ont le goût de l’instant. J’aime aussi, mais en numérique, j’apprécie aussi de profiter de cette jolie technologie qui nous donne de grandes possibilités rapidement en retouches.

Canon g7X mark II :

Celui qui a remplacé le compact expert Fuji, et que j’emmène majoritairement pour travailler. Cela en étonne parfois certains, mais je me documente pas mal en images. Une idée vient sans prévenir, et parfois, c’est quelque chose que j’ai vue. En visite chez le client, lors de la présentation de produits, de collection, c’est aussi un bel outil. Le canon g7X me satisfait pour son aspect compact bien sûr, et aussi grâce à la molette située au niveau du petit objectif. La prise en main est chouette, l’écran est amovible, et c’est bien pratique quand on n’est pas si grande pour avoir des angles de vue satisfaisants.

Canon af 35 m ii:

Appareil argentique type compact (point & shoot), il a un objectif fixe 38mm. J’aime vraiment cet appareil, j’en suis fort contente même si je trouve qu’il fait un bruit de tous les diables et qu’il ne gère pas si bien les fortes expositions. Il a un très bon autofocus, il fait bien le job, c’est tout ce que je lui demande. Peut-être un poil encombrant, mais ça fait partie du fun aussi.

Olympus Superzoom 76G AF :

Je dois dire que cet appareil est surprenant. Il est d’une fiabilité folle, je trouve, et je trouve qu’il gère tout bien. Le viseur est tout nul, et l’on n’est pas tant sûr de ce que l’on fait, mais les rendus finaux sont tops.

Toutes ces histoires m’ont aussi redonné envie de lire ou relire :

  • La chambre claire, de Roland Barthes,
  • Point et ligne sur plan, de Wassily Kandinsky,
  • J.O., de Raymond Depardon.

Si tu n’as pas encore eu l’occasion de les lire, je te les conseille !


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