Raphaël de Mydeadpony.com : “Je crois qu’il y a une grande partie d’inconscient”

Aujourd’hui, nous accueillons Raphaël que j’ai découvert grâce à son sublime portfolio que vous pouvez trouver sur mydeadpony.com. Et pour une fois, au lieu d’essayer de deviner la démarche de cette illustrateur autodidacte et freelance, je vais le laisser répondre à quelques unes de mes interrogations. Faîtes lui bon accueil !

La représentation de la femme

La femme est certainement un des, si ce n’est pas le, sujet prédominant dans l’histoire de la représentation picturale. Dessin, photographie, peinture… la femme a souvent été au centre. Beaucoup de personnes qui commencent à dessiner, commencent justement par faire des femmes, ou du moins des personnages féminins. Il n’est nul doute sur le fait que le dessin académique où on passe beaucoup de temps à dessiner des femmes nues, pour étudier le corps, a influencé cette tendance.

C’est ce qui m’est venu le plus naturellement. je crois avoir été fort influencé par Vault 49 au début et aussi l’illustration de mode comme David Dowton. J’avais juste besoin de me trouver une façon de faire la même chose mais avec mes idées.

Un travail par cycle

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, lorsque je vois ce genre d’illustration très travaillée, je me demande toujours le temps et les étapes que cela a pu demander. On pourrait dire qu’il y a deux grandes tendances : celle où on fait tout d’un seul coup au feeling, celle où on part de multiples croquis pour arriver à un résultat final qu’au bout d’un processus assez long. Et qu’en dit Raphaël ?

Je note mes idées dans un petit carnet et si l’idée m’accroche pendant assez longtemps, je commence à y travailler. Je ne fais pas de recherches, je laisse l’idée se former en partie dans mon esprit et je m’y mets.
Parfois ça change en cours de route et une nouvelle idée prend sa place. Je crois qu’il y à une grande partie d’inconscient qui me guide mais j’essaye de canaliser un peu tout ça. Parfois ça me prend des mois pour qu’un idée devienne une illustration finale mais parfois en deux jours c’est terminé.

Sans l’écriture, le dessin est vide

Et vous l’aurez deviné, j’ai particulièrement été attirée par le rendu apporté par l’usage de l’écriture à l’intérieur de ces très belles  illustrations. Car bien que la typographie soit présente dans chacune, quelle a été l’intention derrière ? Est-ce un choix ou bien un hasard de circonstance pour habiller le dessin ?

Je crois qu’en partie j’avais envie de retrouver ce coté flyer américain pour les groupes qui sont très souvent magnifiques.
Encore une fois ça m’a semblé naturel à un certain moment d’explorer le coté typographique bien que je sois assez peu branché typographie pour la mise en page. Pour moi c’est un autre élément visuel, c’est aussi du à l’influence qu’a eu Raygun (David Carson) sur mon envie de travailler avec des ordinateurs et d’y inclure de la typographie.
Je trouve toujours qu’une de mes illustrations sans texte est moins achevée, comme si un élément important manquait. ça me permet aussi d’opposer une image plus fashion avec un texte plus sombre qui redéfinit l’image dans son ensemble.

Personnes citées

David Carson, David Dowton

Merci Raphaël !


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire