Le fort national de Saint-Malo, pas construit par Vauban

Vauban, ou de son nom complet Sébastien Le Presle de Vauban (1633 – 1707), est un architecte français dont le nom a traversé les générations. Il est aujourd’hui très connu pour la conception de fort réputé imprenables grâce à des innovations toujours plus complexes.
Vauban est un contemporain de Louis XIV, lui-même connu pour être un souverain guerrier dont les conquêtes n’ont pas amené que des amis à la France. Pour protéger le royaume, Vauban passé maître dans l’art d’organiser le siège d’une ville, tant du côté attaquant que du côté de la défense, il conçut une série de places fortes autour sur le territoire. Ces forts ou citadelles étaient capables de tenir face à une attaque, du moins assez longtemps pour user les ressources militaires de l’attaquant.

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Lorsque j’ai commencé ma visite du Fort National de Saint-Malo, on parla beaucoup de Vauban. Vauban merveilleux architecte, génial et malin. J’ai donc voulu faire un billet à la fois sur Vauban et sur le fort national, anciennement fort royal.

J’ai donc commencé par me renseigner sur Vauban, en partant d’abord de la liste des forts et des citadelles dont il a mené les chantiers. Étonnant, je ne trouve pas le fort que j’ai visité, celui qu’on voit depuis Saint-Malo et accessible par la plage de Rochebonne.

En fait, le fort royal ou fort national de Saint-Malo a été construit par Siméon Garengeau selon les plans de Vauban. C’est un petit détail, mais il est important. Ce petit jeu de mot, disant que le fort a été construit par Vauban dans toutes les descriptions du fort paraît être un argument publicitaire. Il faut fouiller la documentation du site du fort pour trouver le nom de Siméon de Garengeau, je ne m’en rappelais même pas avant de revoir ce nom. On le cite dans la visite, comme un détail, tout le mérite est pour Vauban. Pourquoi ne dit-on pas plutôt “conçu” par Vauban, et “construit” par Siméon Garengeau ? Cela arrangerait tout le monde. Aujourd’hui on le cite puis on le balaie du revers de la main.

Je me suis sentie comme un peu trahie, j’étais si contente d’avoir visité une construction de Vauban, et en fait non. Comme lorsque j’ai acheté de la charcuterie en Auvergne, fabriquée dans les Alpes, dans une boutique de produits locaux.

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