Léo Caillard réfléchit aux beaux-arts digitaux

J’ai passé de nombreuses heures dans le Louvre. J’avais même ma carte coupe-file à un moment donné  – d’ailleurs il faudra que je me réabonne – et j’aimais y observer les passant ou croquer une figure.

Les musées, c’est idéal. Chacun regarde autre chose et surtout pas vous, et c’est à ce moment là qu’on peut éventuellement saisir une expression. Il y a l’ennui de celui qui accompagne le passionné. Il y a le passionné qui s’émerveille en érudit. Il y a l’érudit qui explique aux novices comment décrypter ce flot visuel. Et il y a le novices qui se dit qu’il aurait du prendre de meilleures chaussures.

Vous imaginez donc bien que j’ai immédiatement reconnu ces couloirs, lorsque j’ai aperçu les montages photographiques de Léo Caillard !

This recent work is a reflection on the problem of our new digital world.Currently, at any stage of its creation, any idea or concept is digitally adapted.What will be retained in the future? What will happen to all of these billions of megabytes we stock on computers? In 10 years? In 500 years? Colliding the esthetic of modern minimalist Apple products with the classical architecture of the Louvre Museum, the viewer is forced to assess the question of new creation in our modern society.

Et c’est vrai qu’on parle de dématérialisation et de tout le tintouin qui va avec. Maintenant je me demande la manière dont nous sommes aujourd’hui le mieux habitués à consommer des productions artistiques contemporaines.

Un musée comme le Louvre consacre peu de place aux oeuvres contemporaines exceptés pour les expositions temporaires. Mais son sujet demeure tout de même ce qui va de l’Antiquité à la Renaissance. Ce sont des oeuvres que nous consommons à la force des pieds, en foulant les solides dalles du palais et en se déplaçant.

Mais voilà, sur mon écran, les œuvres défilent d’elles-mêmes et je n’ai plus qu’à choisir.
C’est trop facile.

Admirez le reste par ici.


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