Je me résigne : je suis une fille.

Des années à essayer de contenir cette facette de ma personnalité, des années de fréquentation hautement masculino-geek pour me défaire de cette partie de moi… Mais ça n’a pas marché. Je ne peux plus m’isoler sur Internet pour éviter ce raz-de-marée en moi, les blogs féminins ont eu ma peau…

Voilà, je suis une fille.

Ça a l’air banal, mais j’ai réalisé cela le jour où j’ai eu un blog à tendance rose. Non mais sérieusement ROSE. Hey ho, c’est moi Uty, t’aimes pas le rose.

Sauf que maintenant, Uty, elle aime aussi les choses pastels, les couleurs douces et manger des macarons. Je suis fichue vous dis-je. Et pourtant, j’étais celle qui ne mettait jamais de jupes, celle qui haïssait les produits cosmétiques et aussi celle qui préférait jouer avec les garçons.

Je n’en avais rien à faire moi de la mode ! La mode c’est bouh, c’est fait pour ne dépenser que des sous. Et voilà que maintenant j’ai envie de m’acheter un pantalon à pinces. Je ne me reconnais plus, ce n’est plus moi.

Pire que tout, j’ai presque envie de vous parler de mon ciré jaune que j’ai mis des mois à trouver. J’ai presque envie de vous parler des mes plans pour faire de bonnes affaires en magasins de destockage de grandes marques.

Qu’est-ce qui m’arrive ?

L’âge ? Oui éventuellement… J’ai peut-être dépassé le stade où je cherchais à me donner un autre genre que le mien. Peut-être que lorsqu’on finit par s’épanouir soi-même, on en vient à assumer des choses qu’on n’osait pas.

Avant je ne voulais pas être une fille, je n’assumais pas. Comme si c’était une honte d’avoir un peu de féminité. A 18 ans je me cachais pour me mettre du mascara. C’était gênant, il fallait que je ferme la salle de bain à double tour pour avoir confiance.

Maintenant j’ose entrer dans un Sephora ou dans une boutique de vêtements. Il n’y a pas si longtemps j’entrais les yeux baissés parce que j’avais peur qu’on me repère. Comme si la masse féminine présente allait voir que je n’avais pas confiance en ce que je faisais.

Et alors ?

Oui, bonne question, et alors ? Qu’est-ce que ça change ?

Pour vous, rien, à part peut-être pour mes followers sur Twitter qui n’apprécient pas toujours mes #tweetdefille. Mais pour moi cela change beaucoup de chose. J’arrive à la fois à avoir un côté féminin tout en gardant une certaine confiance dans mon domaine d’activité qui se situe dans les sphères numériques de la technologie (Internet, quoi).

Je me sens bien dans ma peau, et ça, c’est assez important pour pouvoir l’exprimer.


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