Exposition Frank Gehry au Centre Pompidou

Frank Gehry fait partie des personnalités qu’on connaît tous sans le savoir. Pour les personnes qui s’intéressent à l’architecture, c’est un nom qu’il est impossible de ne pas connaître. Pour les autres, c’est celui qu’on évoque lorsqu’on parle du musée Guggenheim de Bilbao et de la Fondation Louis Vuitton récemment inaugurée en région parisienne. Voilà sans doute les deux bâtiments qui permettront aujourd’hui de se rappeler le plus rapidement de qui nous parlons.

Ces deux bâtiments, je ne les ai malheureusement jamais vus. Mais disons que ce sera moins difficile pour moi de voir la Fondation Louis Vuitton ! Visiter l’exposition dédiée à Frank Gehry dans la Galerie Sud du Centre Pompidou à Paris qui a lieu du 8 octobre 2014  au 25 janvier 2015 était pour moi l’occasion de redécouvrir des projets déjà connus, et surtout de découvrir d’autres projets plus anciens comme des maisons pour particuliers.

C’est de lui aussi, ça ?

Dans cette exposition, j’ai beaucoup aimé les croquis des projets. Pas de plan d’architecte, l’exposition montre les croquis préparatoire et les esquisses qui ont permis démarrer les projets. Ainsi mis, on se rend compte à quel point la création peut être un bazar sans nom. Chaque planche semble totalement insensée. Pourtant lorsqu’on regarde la maquette, on voit tout de suite le lien et les lignes directrices desquelles sont parties Frank Gehry.

Croquis de Frank Gehry
Aperçu des croquis présentés dans l’exposition Frank Gehry dans la Galerie Sud du Centre Pompidou, Paris

Projet aboutis et projets avortés, une succession de maquette nous montre l’évolution du travail de l’architecte. On y voit bien entendu les grands édifices publiques commandées, mais aussi quelques résidences.

Quoi, ça aussi c’est de lui ? Cette phrase est peut-être celle qui a traversé le plus de fois mes pensées durant cette exposition ! Des immeubles que j’avais en tête comme étant originaux et sympathiques, vus et revus dans des guides de voyage, sont en fait des projets de Frank Gehry. Pas étonnant si on dit qu’il est “un des plus grands architectes vivants” si on se base au moins sur le nombre de ses travaux connus et reconnus. Le Centre Pompidou l’annonce d’ailleurs dans son magazine Code Couleur comme étant un des rares à être à la fois plebiscité par les professionnels et par le public.

L’interface entre le numérique et la maquette

Frank Gehry travaille de manière simultanée avec la maquette physique et la conception numérisée. Homme de son temps, il ne met pas de côté la CAO. Cependant pour des raisons pratiques, la maquette est la base du travail. Des systèmes de scannage permettent ensuite de la numériser.

Maquette du musée Guggenheim de Bilbao

Ainsi on apprend dans l’exposition comment les outils et l’apparition de matériaux ou de techniques de modelage de maquettes ont fait évoluer le travail de Frank Gehry pour finalement atteindre cette signature aérienne qu’on lui prête. Il utilise par exemple le logiciel CATIA plutôt destinée à l’origine aux travaux dans l’aéronautique ou dans l’automobile. Voyant l’importance des technologies dans son travail de concepteur, il crée l’entreprise Gehry Technologies chargée de la recherche et du développement dans ce domaine.

Une scénographie fluide

L’exposition n’est pas avare en maquettes. Les espaces du Centre Pompidou sont vastes et les cloisons sont ajoutées selon les expositions. Ici des murs circulaires et la très grande hauteur sous plafond donne le sentiment de naviguer dans l’univers de Frank Gehry. Pas de rupture entre l’espace et l’exposition.

De plus une petite partie de l’exposition est visible depuis l’extérieur du Centre grâce au vitre. Souvent ces vitres sont teintées lorsqu’il y a une exposition temporaires, ici tout est laissé transparent. Serait-ce un clin d’œil aux projets de l’architecte qui veulent faire du lien entre les bâtiments créés et la ville ?

Scénographie et maquettes de l'exposition Frank Gehry au Centre Pompidou

C’est une exposition longue, riche et dense. Je vous la conseille vivement ! Attention il peut y avoir du monde, privilégiez des horaires en soirée ou pendant les heures de déjeuner. L’exposition étant accessible jusqu’à 21h mais les espaces sont évacués dès 20h45. Des films sont projetés durant l’exposition, si vous les regardez en entier, cela peut durer beaucoup de temps !

 


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire