Emoto Project va de la data vizualisation à la performance offline

Durant les Jeux Olympiques de Londres 2012, le Emoto Project a fourni une interface visuelle pour suivre les événements de cette compétition. Les scores, les classements, ont permis une réflexion autour de la visualisation de la donnée en temps réel.

Mettre des informations en forme, c’est déjà assez compliqué. Mes collègues de bureau à qui je demande de temps en temps s’ils comprennent mes schémas en font les frais, et parfois mon schéma ne fonctionne pas du tout.
Avec la mode croissante des infographies grâce à l’avènement du data journalism, on est en droit de s’attendre à des systèmes de visualisation de données de haut niveau. Aujourd’hui le HTML 5, le CSS 3 et le JavaScript ont évolué au point où lorsqu’on nous donne en apéro une infographie JPEG de 6000px de hauteur, on a bien envie de passer au plat de résistance.
Ce n’est pas tant de la data vizualisation dynamique et jolie qu’on demande, mais plutôt la capacité se servir des technologies dynamiques pour permettre la construction d’un discours scénarisée.
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Cette manière de pensée le support multimédia offert par internet a déjà été largement entamée par les producteurs de Webdocumentaires. Ce secteur d’abord terrain des professionnels de l’audiovisuel et de la photographie à la recherche de nouveaux horizons pour la mise en place de réelle “grosse production” pour le Web, est aujourd’hui le terrain de jeux des utilisateurs et de tous les producteurs de contenus. Aujourd’hui un compte infogr.am suffit à mettre en forme 4 données de dates de manière dynamique.
Maintenant que l’outil est maitrisé, on est ravis de voir apparaître des mini-sites documentaires comme la série des L’Équipe Explore, ou comme le Webdocumentaire du musée Guimet pour son exposition vedette Angkor, Naissance d’un mythe.

Ce qui rend Emoto Project intéressant en mon sens, c’est la capacité de se resservir des données collectées et de la manière dont elles ont été mise en forme pour offrir, encore, une autre expérience autour des Jeux Olympiques tant suivies.
Dans le domaine de la données sportives, les revendeurs de data pour sites Internet de presse (ou de paris) sont les rois du formatage de données. Elles correspondent pourtant à de simples offres de packages de données et sont tristement uniformes. On sait pourtant qu’on est techniquement capables d’avoir des données pour sportives impressionnantes. C’est ainsi qu’au football les commentateurs de la télévision connaissent les positions exactes de chaque joueur en temps réel. C’est de la même manière que, toujours en temps réel, IBM donne à manger aux journalistes et commentateurs des informations chiffrées sur les capacités d’un joueur de tennis pendant le tournoi international de Roland Garros.

Et dans ce paysage déjà bien dessiné, Emoto Project a fait autre chose, et j’oserais presque dire qu’il a même fait du nouveau.
Une fois les J.O. terminées, on aurait pu considérées ces données comme étant jetables. Mais ce n’est pas le choix qui a été fait. Le Emoto Project a naturellement évolué vers une performance offline et physique.

C’est une belle leçon en terme de capacité de déclinaison d’un même sujet en plusieurs et différentes expériences en se servant jusqu’au bout des spécificités d’un support.

Emoto Project 2012



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