Photographie du diamant noir, bibliothèque royale du Danemark. Vue sur le bâtiment avec le canal.

La bibliothèque royale, le diamant noir ou l’harmonie architecturale à la danoise

Le Diamant Noir est un des sites à visiter à tous prix selon bon nombre de guides de voyage qui traitent Copenhague. On montre alors le plus souvent sa façade Est en forme d’énorme trapèze sombre et entièrement vitrée. Si la photographie est prise depuis l’autre côté du canal c’est encore mieux car cela met en valeur la ligne originalement géométrique du bâtiment. Pourtant, ce n’est pas forcément cette façade moderne en marbre noir et en vitre fumée qui m’a le plus marquée.

Le Diamant Noir, Copenhague, Mai 2013
Le Diamant Noir, Copenhague, Mai 2013

La ville de Copenhague surprend par une forme d’harmonie entre le passé et le présent, sachant que le présent danois se tourne beaucoup vers une envie d’innovation et/ou de simplification des formes. Lorsqu’on visite un château danois, on assiste à l’extrême inverse du design scandinave présenté aujourd’hui. Un château danois se résume en une accumulation énorme d’objets, de tableaux et d’ornements quasiment oppressant tant on ressent à quel point la famille royale a voulu démontrer sa puissance dans ces objets du quotidien.

Rappelez vous, j’avais été l’an dernier agréablement surprise et quasiment émerveillée au Staatens Museum for Kunst devant l’équilibre entre matériaux modernes, lignes épurées contre les matériaux traditionnels et les multiples ornements. Les parties modernes étaient juxtaposées comme de véritables extensions aux bâtiments. C’est comme si le bâtiment n’avait pas été agrandi par des jonctions de corps étrangers et d’une autre époque, mais plutôt comme si le bâtiment avait continué à pousser comme un arbre où les branches les plus éloignées du tronc paraissent naturellement plus jeunes.

Mon sentiment à la bibliothèque royale du Danemark (Det Kongelige Bibliotek) fut semblable. D’une part la bibliothèque est absolument magnifique et j’admets avoir été réellement séduite par l’opposition entre les courbes à l’intérieur du bâtiment et la rigidité de la façade. Il s’en dégageait un aspect vivant où le froid du marbre venait révéler au visiteur un cœur beaucoup plus flexible et en perpétuelle évolution.

Enfin c’est en entrant dans la bibliothèque qu’on se rend compte que le Diamant Noir n’est en fait qu’aile de la bibliothèque royale. La partie moderne n’est pas seulement voisine de la partie ancienne, les deux se rejoignent pour se confondre entièrement. C’est comme s’enfoncer dans l’Histoire en allant consulter un ouvrage dans une des salles de lecture.

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Søren Kierkegaards Plads 1, Copenhague






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